Chez moi, la pratique physique du yoga est une affaire de famille. Pourtant, plus jeune, je trouvais cela “gênant”, trop éloigné de mes préoccupations d’ado. Ce n’est que pendant le confinement que je m’y suis réellement intéressée. Je me suis lancée avec des vidéos trouvées sur YouTube… et je n’ai plus jamais décroché. Ce n’était pas juste un passe-temps, mais une véritable révélation. Une transformation lente, douce et profonde.
Au début, je pratiquais surtout pour changer mon apparence. Je voulais répondre aux standards de beauté : être mince, tonique, musclée. Mais très vite, ma pratique m’a offert bien plus. Derrière chaque posture, je rencontrais mes résistances, mes émotions, mes limites physiques et mentales. La pratique physique et plus généralement le yoga en tant que chemin de vie m’a appris à écouter, à ressentir, à respecter mon rythme.
Après mes études, je suis partie en Inde pour me former à l’Ashtanga vinyasa yoga. J’ai ensuite enseigné pendant un an en Martinique. Mais mon chemin dans le yoga (en tant que pratique physique et spirituelle) n’a pas été un long fleuve tranquille. À force de pousser mon corps, je me suis blessée. Oui, on peut se blesser en yoga aussi — surtout quand on cherche la perfection au lieu de l’écoute. Cette blessure a été un tournant. Elle m’a obligée à ralentir, à revoir ma façon de pratiquer, mais surtout ma façon d’enseigner.
C’est à ce moment-là que j’ai entamé une deuxième formation, en Vinyasa et Yin, où j’ai découvert bien plus qu’une méthode : j’ai découvert la puissance de la sororité. Partager ce chemin avec d’autres femmes, dans une bienveillance totale, m’a profondément bouleversée. J’ai compris à quel point nous avons besoin d’espaces où l’on peut se déposer, être vues, soutenues, élevées par la présence des autres.
Avec le temps, j’ai aussi compris que les exigences que j’avais envers mon corps n’étaient pas vraiment les miennes. Elles venaient de loin : de ce que la société attend des femmes, mais aussi de ce que j’avais hérité inconsciemment de ma mère, de ma grand-mère, et des générations avant moi. Comme beaucoup, j’ai grandi avec l’idée qu’une femme devait être forte, douce, discrète, parfaite. Le yoga en tant que pratique physique et spirituelle m’a vraiment aidée à déconstruire tout cela, et à m’accepter pleinement.
Aujourd’hui, je transmets un yoga respectueux et connecté au corps et à l’énergie de la femme. Un yoga qui accompagne, qui accueille, et qui honore les rythmes naturels de chacune.
Si toi aussi tu ressens le besoin de te reconnecter à ton corps de femme, de retrouver ton énergie, ta vérité, alors je t’invite à me rejoindre.
À très vite sur ton tapis.
Om̐ ॐ
Coline
